samedi 26 avril 2008


Le départ des anges

Pigeon messager sans rameau d'olivier

Complice de guerre et paix sans gré

Au vol incertain dans le cercle épervier

Hostie ou miraculé repars juste après


Rêve du retour images de toits

Emplies de roucoulements incessants

Appels languissants langage de soie

Propice aux amours persistants


Dans l'azur gris que les anges ont quitté

Les colombes sans nord tournent en rond

Cherchent les rayons d'un soleil outragé

Occulté par des sorcières et vilains démons


Dans les oliveraies noires ne subsiste

Le moindre rameau vert à transporter

Des sauterelles charriées par le vent de l'ouest

Envahissent là pour leur coup de grâce apporter


Les toits torrides croulent sous le silence

Qui suit le bruissement des ailes à midi

De la dernière colombe gisant dans l'absence

Personne n'est plus là pour dire aujourd'hui


M.Guessous

Aujourd'hui le 20-04-08







vendredi 18 avril 2008

L’ère nouvelle



Une ère nouvelle règne un jour sur le monde
L’Homme a cessé d’être son propre bourreau
Quelque chose a changé dans son cerveau
Où les neurones obéissent à un nouveau code

Ce n’était pas un alchimique projet

Mais surement un traitement radical
Qui a remis en cause toute la génétique
Par quelques savants de bonne éthique
Qui s’appliquaient à extraire le mal

L’expérience fut un grand succès

Aliénés et dictateurs ne voient plus le jour
Leurs mères en fausse couche les expulsent
Sans remord en adoptant le processus
Pour que l’humanité se débarrasse des horreurs

Les machiavéliques exigèrent un procès

Comment faire de l’Homme un ange
En manipulant la création
Qu’adviendra-t-il de notre raison
Si cette besogne se prolonge

Le tribunal leurs demanda d’expliquer

On se retrouve privés de nos droits ancestraux
Qui va-t-on maintenant conquérir avilir et torturer
De nos guerres si dévastatrices on veut nous priver
Justice nous demandons le retour au statu quo

Les juges génération nouvelle ont délibéré

Votre cause désastreuse n’est pas belle
Le retour à l’injustice le crime et la guerre
Nos néo cerveaux ne peuvent plus le faire
Non-lieu messieurs sentence sans appel


M. Guessous
Casablanca le 09-10-07

mardi 8 avril 2008

Sebta et Mellilia





Enclaves sont qualifiées de part les nordiques
Rattachées au pays de leurs amis ibériques
Cités usurpées comme il convient de dire
Parties d’un corps qui n’est pas à définir
Aux contours clairs par l’histoire tracés
Qu’aucune razzia ne peut effacer

Sebta et Mellilia les sœurs enchaînées
Depuis leur geôle arrivent à se concerter
Se confient aux vagues leur messager
Scrutent l’azur respirent la méditerranée
Restent attachées malgré les barbelés
A la mère patrie qui ne peut les oublier

Sebta et Melilla attendent la délivrance
Pour révéler toute leur magnificence
Sentinelles avancées de la porte de l'océan
Témoins de la lutte d'Héraclès et d'Antée le géant
Se disputant les jardins des Hespérides
Qui cachent les secrets de l'Atlantide

Sebta et Mellilia ne furent pas impressionnées
Bien qu'importunées d'une visite inopinée
D'un conquistador qui vint pour les narguer
En donquichotte défendre un empire supposé
Le colonialisme croit-on est terminé
Une nostalgie récente tend à le perpétuer

Sebta et Mellilia ne cèdent pas à la soumission
Gardent toute leur mémoire sans perdition
Avec leurs profondes racines Africaines
Elles s'ancrent à jamais dans la terre marocaine
L'occupation les murs et les barbelés
La liberté sait toujours les balayer

Le Chergui peut souffler très fort
Sebta et Méllilia restent au bon port

M.Guessous
Casablanca le 16-11-07


vendredi 4 avril 2008

Le Prince

Il était une fois un jeune homme plein d'espoir
Malgré sa condition modeste il rêvait de gloire
Il travaillait dur cumulait les connaissances
Pour s'assurer meilleur subsistance
La cité ne lui accorda aucun crédit
C'était très dur pour un démuni

Le jeune homme déçu décida de s'exiler
Changea de contrée pour se faire oublier
Se présenta aux gens prétendant être Prince
La magie s'opéra le comblant de bienveillance
Muet il écoutait les doléances ne mandait faveur
C’était facile et enivrent il suffisait d'être farceur

Il se pâmait dans un bonheur virtuel
Il s'en accommodait c'était moins cruel
Qu'une réalité ingrate dénigrant ses efforts
Ce n'était pas son but il attendait son sort
Car très vite son manège fut dévoilé
Et sans en faire un cas il fut emprisonné

Le vrai Prince eu vent de l'affaire
Vint en personne tirer les faits au clair
S’enquêta de l'histoire du jeune
Ordonna vite qu'on lui pardonne
Un joueur derrière les barreaux
Pour le pays une honte et un fardeau

Le jeune homme libre fit pénitence
La société récupéra ses compétences


M. Guessous
Casablanca le 03-03-08

mardi 1 avril 2008

La lumière

Ô lumière plainte échappée d’un cœur en fusion
Si frêle sans consistance mais combien rebelle
A travers les barreaux de l’enfer tu détales
Avec célérité indépassable pour mission

Tu parcours de l’espace temps les courbures
Pour venir caresser la matière froide éparse
Dans les espaces sidéraux pour toi en phase
En attente frileuse de tes photons salvateurs

Tu réchauffes sans brûler la matière inerte
La catalysant pour exsuder une différence
Réunir les éléments favorables par essence
A l’éclosion magique d’une vie luxuriante

Déesse vainqueur des ténèbres austères
De la vie tu fais émerger la conscience
Pour enrayer le néant et l’absence
L’Homme est là témoin de l’éther

Sur sa rétine de tes excitations
Peut-il concevoir le monde alentour
Cerner contours volumes et couleurs
Lever la tête admirer les constellations

Lumière pourquoi fuis-tu sans arrêt
Vers l’infini tu cherches refuge
Au risque de retomber dans le piège

Calme toi fais quelques randonnées
Reviens vers nous avec insistance
Pour nous révéler les secrets de l’existence

M. Guessous
Casablanca le 05-09-07