mardi 1 avril 2008

La lumière

Ô lumière plainte échappée d’un cœur en fusion
Si frêle sans consistance mais combien rebelle
A travers les barreaux de l’enfer tu détales
Avec célérité indépassable pour mission

Tu parcours de l’espace temps les courbures
Pour venir caresser la matière froide éparse
Dans les espaces sidéraux pour toi en phase
En attente frileuse de tes photons salvateurs

Tu réchauffes sans brûler la matière inerte
La catalysant pour exsuder une différence
Réunir les éléments favorables par essence
A l’éclosion magique d’une vie luxuriante

Déesse vainqueur des ténèbres austères
De la vie tu fais émerger la conscience
Pour enrayer le néant et l’absence
L’Homme est là témoin de l’éther

Sur sa rétine de tes excitations
Peut-il concevoir le monde alentour
Cerner contours volumes et couleurs
Lever la tête admirer les constellations

Lumière pourquoi fuis-tu sans arrêt
Vers l’infini tu cherches refuge
Au risque de retomber dans le piège

Calme toi fais quelques randonnées
Reviens vers nous avec insistance
Pour nous révéler les secrets de l’existence

M. Guessous
Casablanca le 05-09-07

7 commentaires:

Anonyme a dit…

"La lumière"

La lumière est un phénomène que t'as su nous décrire Rien qu'avec ta plume . j'aime ton style ! Baudelaire a eu de la chance de ne pas t'avoir comme confrére a l'époque .

Chapeaux Bas

MG a dit…

je te remercie "anonyme" pour tes compliments encourageants, m'associer à Baudelaire dans ta comparaison est un honneur pour moi.

Anonyme a dit…

Ah ça ! Décapante, ta lumière ! J'suis jalouse. Anonyme a raison, on croirait lire un contemporain de Baudelaire, que Baudelaire aurait terrassé avec son Albatros ou... Que Baudelaire aurait payé pour lui écrire son Albatros :)

Keep up the good work!

Anonyme a dit…

Une Ombre

Une ombre , une poussière, une nuée de souffrance
des ruisseaux de sang et de larmes qui refusent de couler
Une colline de pensées qui s'écroule en silence
Tout une ère de douleur qui ne sait plus où aller

Ces arbres ployés par des vents noirs de méfiance
Ces lumières oubliées ne sachant plus éclairer
Ces longs moments de solitude, de doute et d'errance
Où tout se lie, tout se brise, à coups de dagues acérées

La douleur sculpte l'âme et en cultive la démence
Elle brise, assemble d'une caresse furtive et élancée
Elle hurle au fond du coeur, délirant de jouissance
Banissant la couleur d'un être longtemps éclairé

Sur ce chemin désormais sombre je me suis allongée
J'ai fermé les yeux, la Soufrance m'a bercée
Dans ses bras fatigués; elle m'a murmuré
Des douces paroles d'hiver, des douces paroles d'été

MG a dit…

@anonym

Une souffrance qui s’exprime sans pouvoir se dissiper enlise d’avantage l’espoir de la délivrance, en tout cas à travers ce poème elle aura cet avantage d’avoir produit un beau poème plein de lumière, un spleen profond à la hauteur de l’intensité de la douleur…

Anonyme a dit…

Certains sont des adorateurs de la Lumière! J'en fais partie puisque je suis photographe et que la seule écriture que je puisse développer est justement faite avec l'alibi de la Lumière...
Puisse la Lumière baigner et guider ta plume...

MG a dit…

@ too banal
Toute lumière préfigure à la vie,a l'espoir et a la créativié. le photographe ainsi que le peintre et le cinéastre domestiquent la lumière pour éxprimer leurs arts.
Le prélude à toute expression artistique est aussi une lumière, une lumière d'esprit.